quelques images du spectacle
L’histoire se passe au temps des pêcheurs d’Islande. Des landes des côtes Nord de la Bretagne aux ports désolés d’Islande, Le Fils de Croguennec (Avignon 2002) raconte la quête d’un jeune garçon qui s’est engagé comme petit mousse pour tenter de retrouver l’histoire de son père qui n’est jamais revenu d’une de ces terribles campagnes de pêche rendues célèbres grâce à Pierre Loti.
Cinq ans déjà qu'il est parti, parti et pas revenu, le
Père Croguennec ...
A bord déjà, les gars chantent et saluent dans les haubans
...
Les phares sont comme des personnes, il font des signes à ceux
qui partent ...
L'arrivée au port en Islande, c'est quelque chose pour ces hommes
...
Dans la baie d'un port d'Islande
A La Morue Frétillante, l'eau de vie coule à flot ...
Lui non plus ne sait pas grand chose sur le père Croguennec
Dans le carré on boit le boujaron, une gnôle à
dégeler un iceberg ...
Sur la table les verres vont et viennent de plus en plus vite, un coup
de tabac s'annonce ...
A terre, les rêves de petit Jean deviennent étranges ...
Les goélettes sillonnent la mer à la recherche des grands
bancs
Au pays les goélettes sont de retour, sauf une ...
Cette première nuit de retour, Petit Jean fit un rêve
...
Le choc fut silencieux, presqu'une carresse ...
Petit Jean tombe, tombe, tombe ... dans une eau froide qui l'engourdit,
qui l'endort
Sur le fond des eaux irisées il repose ...
Doucement la lumière le baigne, la lumière l'éveille,
la lumière l'innonde ...
Dans une clarté grandissante, il s'élève il monte
...
Ce spectacle met en ombre une vingtaine de figurines et une vingtaine
de décors dont la plupart sont animés : on peut compter jusqu’à
200 pièces articulées.
Une première sera l’utilisation d’ombres blanches : des silhouettes
manipulées au bout de baguettes projetant en lumière leur
forme sur l’écran noir.
Le spectacle est accompagné par l’accordéon diatonique de Dominique Chausson et l’on chante des extraits de La Paimpolaise, Les gars de Senneville, Le Grand Courreur, Les filles à cinq deniers, Les Terres-neuvas.
Extrait du texte
Le noroît souffle sur la lande bretonne… Sous ses rouleaux, la
terre s’étale. Le vent est le maître ici, l’herbe est rase.
L’ajonc déchire le ciel ; son épine tremble ; follement.
L’océan seul défie son dieu de ses vagues montantes ; la
terre s’arrête ; elle tombe.
Qui vient, ohé, sous la poussée du vent ; ohé
! oh ! comme un arc tendu, se courbe une silhouette. Non deux … la grande
et la petite, isolées sur la lande plate. Que font elles minuscules
sous le ciel ? C’est une mère et son fieu, son garçon, on
l'appelle Petit Jean : grand Dieu, où vont ils par ce temps ?
Elle porte quelque chose avec précaution. Un navire, un
bateau de bois, délicat comme un jouet. C’est un ex-voto qu’ils
vont offrir à Marie, dans sa chapelle plantée drue, sur la
falaise ; une goélette comme celle du père, le père
Croguennec, parti là-bas, pêcheur d'Islande, parti marin comme
tout ceux d’ici.
Devant le calvaire ; ils se tiennent et mêlent leurs visages
aux figures de pierre, ensembles figés dans une même prière.
Cinq ans déjà qu’il est parti, parti et pas revenu. Parti
au delà de la mer, pour la lointaine Islande. Comme un mirage, ses
eaux poissonneuses et glaciales les fascinent, les attrapent, elles
les avalent, les gars d’ici.
‘J’irai chercher le père’ promet l’enfant à sa mère.
Pour télécharger un montage vidéo du spectacle (156 Mo au format wmv)
Liste des spectacles - Page d'accueil - Histoire du Théâtre des Ombres