un spectacle d'ombres
inspiré de l'histoire de Rudyard KIPLING
Papillon « Ô Roi Suleiman, règne à
jamais. Oui, c'est bien ma femme; et les femmes, tu sais ce que c'est.
»
Cette savoureuse histoire un tantinet misogyne séduit autant les adultes que les enfants.
Elle a été éditée en 1902 dans le recueil 'Histoires comme ça' que Rudyard Kipling a écrit pour sa fille 'mieux-aimée' Joséphine.
Ces textes, avec 'Le livre de la jungle', 'Kim', sont connus dans le monde entier. On trouve facilement diverses traductions sur internet.Histoire : Suleiman était un monarque sage. Il comprenait le langage des bêtes, celui des poissons et celui des insectes et Balkis, sa Reine préférée, La Très Adorable Balkis, était presque aussi sage que lui. Il épousa des femmes tant et plus. Il épousa neuf cent quatre-vingt-dix-neuf femmes, sans compter Balkis la Très Adorable. Elles vivaient toutes dans un grand palais d'or, au milieu d'un ravissant jardin. La vérité, c'est qu'il n'avait pas besoin de neuf cent quatre-vingt-dix-neuf femmes; mais, en ce temps-là, tout le monde épousait beaucoup de femmes et, naturellement, il fallait que le Roi en épouse encore bien davantage, rien que pour montrer qu'il était le Roi.
Quelques-unes des femmes étaient gentilles, mais d'autres étaient simplement horribles, et les horribles se disputaient avec les gentilles et les rendaient horribles comme elles; alors elles se disputaient toutes avec Suleiman et c'était horrible pour lui aussi. Mais Balkis la Très Adorable ne se disputait jamais avec Suleiman.
Suleiman était puissant. Au troisième doigt de sa main droite, il portait une bague. Lorsqu'il la tournait une fois, les génies sortaient de terre, prêts à faire tout ce qu'il commanderait. Pourtant Suleiman n’était pas orgueilleux. Il tentait rarement d'étonner les gens par sa magie, et quand cela lui arrivait, il le regrettait ensuite.
Certes, s'il avait voulu tourner sa bague et invoquer les génies, il aurait magiquifié toutes ces neuf cent quatre-vingt-dix-neuf femmes en ânesses du désert, en lévriers ou bien même en pépins de grenade; mais Suleiman ne voulait plus épater les gens. De sorte que, lorsqu'elles se disputaient trop, il se contentait de s'en aller seul, dans les jardins et souhaitait n'être jamais né.
Suleiman retrouvera pourtant la sérénité grâce à un petit papillon quelque peu vantard car il prétendra pouvoir faire disparaître le palais de Suleiman d'un seul tapement de pied!!![]()
Papillon « J'admire ton audace à oser me parler de la sorte. Ignores tu que si je tapais du pied,
le palais de Suleiman tout entier et ce jardin disparaîtraient d’un coup ?»
Ce spectacle est une création du
Théâtre des Ombres
Réalisation du spectacle et mise en ombre :
Christophe BASTIEN-THIRY assisté de Roshanak ROSHAN et d'Aurélie CHOPIN
Réalisation des personnages et des décors :
Christophe BASTIEN-THIRY
Durée du spectacle : 30 minutes
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Quelques images du spectacle
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Balkis « Ô mon Seigneur et Lumière de mes yeux, tourne la bague de ton doigt et montre à ces reines quel puissant et terrible Roi tu es. »
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Papillon « Ignores tu que si je tapais du pied, le palais de Suleiman tout entier et ce jardin disparaîtraient d’un coup ?»
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La danse des derviches et des génies
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Balkis « Petite papillonne, crois-tu ce que ton mari vient de dire ? »
Femme du Papillon «Ô Reine! Sois aimée à jamais. Tu sais, toi, comment sont les hommes. »
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Femme du Papillon « Oh! Je serai bonne! Je serai gentille ! Je regrette tant d'avoir parlé ainsi !
Ramène le jardin, mon petit mari chéri, mon petit papillounoux, je ne me disputerai plus! »
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Rudyard Kipling (1865-1936)